CHINE
Commentaire : La « rupture » : une attente vaine
        
2020-02-18 08:19 | xinhua

En Chine, la date du 16 février 2020 était riche en événement. L’actualité a été dominée par deux faits majeurs. D’abord l’arrivée à Beijing d’une forte délégation d’experts de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), ensuite l’expédition du premier train marchandise Chine-Europe depuis l’apparition de l’épidémie de Covid-19.

L’équipe de l’OMS a eu des entretiens avec les experts chinois, ainsi que des responsables gouvernementaux. Ensemble, ils ont pris l’engagement de conjuguer leurs efforts afin de lutter efficacement contre l’épidémie du nouveau coronavirus.

Pour ce qui est de la reprise du trafic ferroviaire, ce train de fret qui comprend 41 wagons conteneurs remplis de marchandises Made in China, est parti de Zhengzhou dans le Henan à destination de l’Asie centrale. Signe que la reprise des activités économiques est désormais effective.

Evidemment, ces deux événements s’inscrivent dans le cadre des efforts de la Chine qui, à la lumière des principes de l’ouverture et de la transparence, tente d’un côté de mieux coopérer avec la communauté internationale dans ce combat contre le coronavirus, et de l’autre de relancer les activités économiques et sociales. L’objectif étant de défendre les intérêts de son propre peuple, mais aussi de sauvegarder sur un plan plus élargi les intérêts du monde entier. Ces résultats ne manquent pas de rendre vaine l’attente de certains quant à la soi-disant «rupture».

Toujours le 16 février, en dehors du Hubei, 115 nouveaux cas de contamination ont été recensés dans la partie continentale de la Chine, alors que le nombre de nouveaux cas confirmés est en baisse depuis 13 jours consécutifs.

A l’heure actuelle, les cas de contamination confirmés répertoriés à l’extérieur de la Chine ne représentent que moins de 1% du nombre total.Comme l’a indiqué Tedros Adhanom Ghebreyesus, secrétaire général de l’OMS, la Chine a payé de très lourds tributs pour contrer l’épidémie depuis son apparition. Elle a ainsi gagné du temps pour le reste du monde. Etant donné que 99% des cas confirmés ont été recensés en Chine, a-t-il encore souligné. Il convient toujours de considérer, dans une large mesure, qu’il s’agit d’un incident de santé publique qui n’a touché que la Chine.

Il est vrai que ces commentaires objectifs, conformes à la réalité, pourront assurément apaiser les excès d’angoisse et de panique, et faire voir le manque de prévoyance et de prudence de la part des pays qui ont réagi précipitamment.

Les Etats-Unis ont été les premiers à rapatrier leurs ressortissants travaillant dans le consulat de Wuhan. Ils ont pris des mesures de restrictions totales à l’égard des citoyens chinois, leur interdisant l’entrée aux Etats-Unis, et ce, malgré les conseils de l’OMS. Certains médias et politiciens occidentaux ont également tenu des propos désobligeants sur la manière de la Chine de lutter contre l’épidémie. Ils ne se sont pas non plus empêchés de prêcher l’évangile de la rupture d’avec la Chine.

Or, il n’y pas de discours plus décalé, plus ridicule à cette époque de la mondialisation.

Comment ces partisans de la rupture n’ont-ils toujours pas réalisé que tout risque de la santé publique défie l’humanité toute entière, oubliant que le monde a été frappé depuis ces dernières années par plusieurs épidémies: Ebola, MERS, grippe H1N1. Ne penser qu’à ses propres intérêts, isoler le pays ou les pays touchés par la calamité ou même profiter de la catastrophe pour à satisfaire à ses fins politiques: ces comportements ne peuvent qu’empirer la situation. Il en va de même du changement climatique: les résultats de cette action sont de la responsabilité de l’ensemble de l’humanité.

Centre mondial de l’industrie manufacturière, la Chine détient depuis longtemps une position supérieure dans la chaîne industrielle mondiale: la délocalisation va coûter trop cher et n’est donc pas réalisable sur un court terme. Les pêcheurs nouvelle-zélandais sont obligés de lâcher des centaines de tonnes de langoustes dans l’océan parce que le marché chinois des fruits de mer s’est considérablement réduit suite à l’éclatement de l’épidémie; En raison de la prolongation des vacances dans les usines de Chine, l’industrie automobile du monde se heurte à une pénurie de pièces détachées.

En 2009, Henry Paulson, l’ancien secrétaire américain au trésor avait mis en garde contre la logique de la rupture. Comment pourrions-nous faire face à nos ennemis communs-la prolifération nucléaire, le changement climatique, les pandémies et autres menaces? s’était-il interrogé.

Cette épidémie a ouvert nos yeux sur une réalité: dans ce monde où l’on partage une même destinée, aucun pays n’est capable de répondre seul aux défis, aucun pays ne prétendre vivre dans un vase clos, dans une situation d’isolement.

Nombreux sont les pays qui choisissent d’accompagner la Chine.

Plus de 160 pays et organisations internationales ont exprimé leur sympathie et soutien à la Chine. Les gouvernements et les peuples de plusieurs dizaines de pays ont accordédes soutiens à la Chine. Il faut noter que les propos inappropriés de certains politiciens américains n’ont pas eu raison de la Chine. Différents milieux aux Etats-Unis ont démontré leur sympathie envers la Chine.

«Ayant de profonds liens économiques avec la Chine, des transnationales basées aux Etats-Unis sont motivées pour faire des dons à la Chine», a avoué Stephen A. Orlins, président du National Committee on United States-China Relations. La Bill & Melinda Gates Foundation a annoncé quant à elle un don de 100 millions de dollars destiné à lutter contre la pneumonie du nouveau coronavirus. La société Boeing a donné 250.000 masques de protection…

«La nuit s’en va, le jour se lève, le ciel se réveille, les fleurs de prunier dansent au vent printanier; Wuhan, nous t’attendons…»

Ces paroles sont tirées de Chime of the dawn bells, une chanson écrite par le pianiste belge Jean-François Maljean en coopération avec des musiciens chinois.

«L’aube est sur le chemin d’arriver. L’aurore est devant nous.»

Le message a été donné par leconseiller d'État etministredes AffairesétrangèresdelaChine,Wang Yi, lors de la Conférence de sécurité qui vient de se terminer à Munich.

L’épidémie n’a pas de frontière. La rupture est contreproductive.

Unité et coopération pour rejeter préjugés et haines. La victoire de l’humanité sera nôtre demain.

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