PARIS, 4 mai (Xinhua) -- Les perspectives de croissance favorables et de nouvelles politiques d'ouverture en Chine sont des facteurs clefs qui attirent les investissements directs étrangers (IDE), a estimé lundi Margit Molnar de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Les flux d'IDE vers la Chine ont augmenté de 14% l'an dernier, faisant de ce pays la première destination mondiale, a noté la responsable du bureau Chine au département des affaires économiques de l'OCDE dans un entretien à Xinhua.

Pendant ce temps, les flux mondiaux d'IDE ont chuté de 38% en 2020 à 846 milliards de dollars, soit le niveau le plus bas depuis 2005, d'après les données publiées vendredi dernier par l'organisation économique basée à Paris.

La Chine a dépassé les Etats-Unis en tant que plus grand bénéficiaire d'IDE au monde l'année dernière lorsque les deux économies ont respectivement reçu 212 milliards de dollars et 177 milliards de dollars.

L'OCDE a attribué cette baisse mondiale des IDE aux retombées de la pandémie de nouveau coronavirus. Celle-ci "a créé des circonstances extraordinaires, dans lesquelles les confinements mis en place par les Etats n'étaient pas propices à la mise en œuvre de nouveaux projets et ont donc probablement retardé les décisions d'investir à l'étranger", selon Mme Molnar.

"Le confinement en Chine ayant été très court, lorsqu'on fait une comparaison internationale, et son économie ayant rouvert rapidement après avoir pris le contrôle de l'épidémie, elle est devenue une destination plus réaliste pour les IDE que ses concurrents toujours sous confinement", a-t-elle noté.

L'ouverture accrue de la Chine a été un autre facteur important pour attirer les IDE, d'après l'experte.

"Selon l'indice de restrictivité de la réglementation des IDE de l'OCDE, de 2019 à 2020, la Chine a réduit les barrières aux IDE, plus visiblement dans les services financiers, mais la réglementation s'est également assouplie dans l'industrie, l'agriculture et la construction", a-t-elle noté.

L'économiste a souligné que la stabilisation des flux d'investissements étrangers était un objectif politique important, car elle est essentielle à la modernisation technologique et, en fin de compte, à la croissance à long terme.

"La Chine a devancé de nombreuses économies avancées dans des domaines émergents tels que le commerce électronique ou l'intelligence artificielle, mais doit poursuivre sa mise à niveau technologique dans d'autres domaines, y compris les industries traditionnelles et manufacturières", a-t-elle déclaré.

Ce pays est également en train de devenir un important investisseur international et "sa part dans le stock global d'IDE sortants a augmenté rapidement", a déclaré Margit Molnar.

La Chine a continué d'investir à des taux élevés, ses flux d'IDE sortant ayant représenté 16% des flux mondiaux l'année dernière, contre 12% en 2019, a conclu l'experte. Fin