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Commentaire : les États-Unis sont incorrigibles malgré les revers de leur interventionnisme
        
2021-05-05 15:29 | RCI

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a participé, le 3 Mai, à Londres, à la réunion des ministres des Affaires étrangères du G7. Comme il fallait s’y attendre, Blinken n'a pas caché son intention d'unir des alliés pour contenir la Chine et la Russie. Au moment des 100 premiers jours de l'administration Biden, cette action a ainsi rendu de plus en plus clair l'ajustement de la stratégie diplomatique américaine.

D'un côté, les États-Unis ont à plusieurs reprises fait les yeux doux à leurs alliés traditionnels européens, dans l’espoir de les voir jouer leur rôle important en intervenant dans les affaires intérieures de la Chine et réduire la marge de son développement. D'un autre côté, les États-Unis accélèrent le processus d’intégration des ressources stratégiques mondiales. Récemment, Blinken a clairement confirmé cet ajustement consiste à se retirer de l’Afghanistan pour se concentrer sur la Chine.

Il est prévisible que le champ de démonstration de l'interventionnisme américain rouvrira dans le Pacifique. Cependant, une guerre de 20 ans en Afghanistan devrait amener les États-Unis à méditer sur les conséquences négatives subies lors de cet acte hégémonique. Hélas ! Ils ne se sont pas montrés attentifs.

L'Associated Press a fait le bilan de la guerre la plus longue des États-Unis: plus de 2400 soldats américains tués, quatre présidents ont été débordés et le coût final de la guerre s'est élevé à 2260 milliards de dollars. Cela a entraîné la récession de l'économie américaine, la division sociale de plus en plus grave, la polarisation politique difficile à guérir et l’immense perte de sa puissance nationale.

Après son arrivée au pouvoir, tous les yeux du monde étaient tournés sur la nouvelle administration américaine, pour voir comment ce nouveau régime allait gérer ce pays profondément divisé. Cent jours plus tard, nous avons la réponse: le châtiment de la réaction n'est pas encore terminé, les États-Unis sont déjà en route vers le Pacifique, traînant derrière eux, leurs traditionnels alliés, en vue d’une nouvelle aventure interventionniste.

Encore une fois, sous prétexte des «droits de l'homme», de la «démocratie» et de la «liberté», les États-Unis continuent de lancer des «cartes de Hong Kong, du Xinjiang et de Taiwan» afin de faire pression sur la Chine tout en unissant leurs alliés.

L'histoire est un miroir. Après des décennies des affres au Moyen-Orient, les États-Unis se sont enfoncés finalement dans la boue. En Asie, il est extrêmement dangereux d'intervenir dans un pays uni et puissant comme la Chine. L'ancien secrétaire d'État américain Henry Kissinger a récemment averti que les tensions avec la Chine sont «le plus gros problème des États-Unis et le plus gros problème du monde». Si ce problème n’est pas résolu, alors le risque se répandra dans le monde. Les décideurs américains doivent bien réfléchir sur les conséquences néfastes de leurs intentions hasardeuses d’intervenir dans les affaires intérieures de la Chine. Seront-ils capables de résister à la réponse de la Chine ? La question est posée.

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